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Pose du clocher le 17 octobre 2011
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L'architecte Pierre Debrot
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Ajustage du clocher
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De gauche à droite: l'architecte Pierre Debrot, l'entrepreneur Codoni et les restaurateurs, Mme et M. Muttner
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Intérieur restauré de l'oratoire
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Deux panneaux du chemin de croix
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Un dimanche d'août célébré une fois par an
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La chapelle fin octobre 2011
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Bétod: Oratoire

Chapelle Notre Dame du 18e siècle

Située sur la commune de Cerneux-Péquignot, territoire français jusqu’en 1819, la chapelle est un témoignage attachant de la piété religieuse de la fin du 18me siècle, unique en pays protestant.

En 2010, Patrimoine Suisse est devenue propriétaire de l’oratoire de Bétod, classé monument historique, dans le but de le restaurer et d’en assurer la pérennité.

Un appel de fonds a été lancé auprès d’institutions. La restauration de l’oratoire a débuté en août 2011 grâce à l’aide de :

  • L’Etat de Neuchâtel (subvention cantonale)
  • La Confédération (subvention par l'office fédéral de la culture)
  • La Loterie Romande
  • La Fondation de la Maison Pierre Sandoz, La Chaux-de-Fonds
  • La Fondation Sophie et Karl Binding, Bâle
  • La Fondation Ernst Göhner, Zoug
  • La Fondation Ernest Dubois, Lausanne
  • et des fonds propres de Patrimoine Suisses, section neuchâteloise.

Article paru dans le magazine Heimatschutz, juin 2012 

Bref historique de la commune

Avant 1849 le Cerneux-Péquignot était rattaché au Val de Morteau en Franche-Comté. La commune faisait donc partie de la France depuis 1678.

Par le traité de Paris du 30 mai 1814, il y a donc 200 ans, le Cerneux-Péquignot est cédé à la principauté de Neuchâtel, alors prussienne.

Les habitants du Cerneux sont catholiques, tandis que dans la principauté, devenue canton suisse en 1848, les citoyens sont protestants.

De par la religion, les gens du Cerneux-Péquignot, devenus Suisses, restent longtemps attachés à la France. Il n'y a dans le canton de Neuchâtel que trois communes catholiques, le Cerneux-Péquignot, le Landeron et Cressier; toutes les autres étant protestantes.

Au moment du changement territorial, en 1814, les habitants du Cerneux-Péquignot, non contents d'être rattachés à la principauté ont même adressé une pétition à Paris, pour empêcher la modification de frontière; mais sans succès.

Avec le temps et les générations, les gens du Cerneux-Péquignot sont devenus totalement Neuchâtelois. Le rattachement à la Suisse a eu pour heureuse conséquence que le Cerneux-Péquinot a été protégé de toutes les guerres et occupations impliquant la France voisine.

Dans le temps, la religion avec du poids et n'était pas une broutille. Les mariages entre catholiques et protestants ont été interdits jusqu'au milieu du 19e siècle; avec des conséquences parfois dramatiques.

Pierre Debrot

La chapelle ou oratoire de Bétod

La religion protestante ne connaît pas les oratoires qui sont de tradition catholique. Par contre, ils sont fréquents en pays catholiques et plus particulièrement en France. L'oratoire de Bétod est seul de son espèce en pays neuchâtelois; ce qui se comprend vu que lors de son édification en 1776, il était sur territoire de Franche-Comté.

Très petit, l'oratoire de Bétod ne peut contenir que deux à trois personnes debout et il n'y a pas de siège. Il n'est point fait pour de longues cérémonies ni pour de nombreuses personnes. Sa vocation réside dans un temps d'arrêt et d'intérêt sur le chemin traversant le hameau. Le pèlerin dans sa marche est invité à s'arrêter, non seulement pour admirer l'objet et le site enchanteur, mais, s'il le souhaite, à faire une brève prière ou méditation. Tel est l'objectif de cette minuscule chapelle. La chapelle est dédiée à Saint-Joseph et à la Vierge Noire d'Einsiedeln.

Pierre Debrot